Un peu
d'histoire

1766, année de naissance…

En 1766, le maire Hèbre de ST Clément cède la parcelle Coupe d’Or à un groupe d’actionnaires (essentiellement des officiers de la marine, des armateurs, des riches aristocrates, tous désireux de construire une salle de spectacle). Les spectacles étaient jusqu’alors présentés dans des salons privés.

Un premier théâtre est construit par un architecte italien, sieur Miguel Angelo, mais il va rapidement s’effondrer. Un procès s’en suivra, condamnant l’architecte à de l’emprisonnement avant un retour dans son pays natal.

Un autre italien prend la relève : Berinzago. Il n’est pas architecte, il a travaillé comme décorateur au grand Théâtre de Bordeaux. Il construit un théâtre en trois parties (espace social, salle et scène) qui n’occupe pas la totalité de la parcelle. Au parterre, les gens sont debout.

Comme dans les grands ports de France, il porte le nom de Théâtre de la Marine puisque son public est essentiellement constitué d’officiers. Il est inauguré en 1769.

 

1852, agrandissement…

En 1852, le théâtre est en très mauvais état, il coûte trop cher. Il est vendu à la ville de Rochefort. L’architecte rochelais Brossard l’agrandit et apporte de nombreux travaux (fauteuil d’orchestre installé au parterre, péristyle d’entrée, façade, éclairage au gaz, décors rappelant l’antiquité, hommage aux auteurs et compositeurs…). La salle est inaugurée en 1853.

La fresque de la Coupole est de 1884 : les muses de Constantin furent noircies par le gaz du lustre avant le passage à l’électricité.

Avant les travaux de 2009, les derniers travaux importants ont été réalisés en 1971 (réfection des fauteuils et du plancher du plateau) par l’architecte Marc Quentin. La salle fut refaite selon le modèle du théâtre du Petit Trianon à Versailles, c’est-à-dire en bleu, or (remplaçant le rouge) et avec des miroirs dans le fond des loges. La toile de La Coupole de Constantin fut nettoyée.

Théâtre à l'italienne

Théâtre à l'italienne
Théâtre à l'italienne

2007 à octobre 2012 trois années de travaux

Après une première tranche de travaux visant à dégager deux issues de secours supplémentaires (2001), il était indispensable d’installer un dispositif de désenfumage (évacuation des fumées susceptibles d’entraver la sortie du public en cas d’urgence).

Le désenfumage suppose une arrivée d’air neuf pulsé par des machines de traitement d’air qui ne doivent pas produire de nuisance sonore. L’air neuf doit ainsi arriver par le plus grand nombre possible de bouches d’aération, ce qui suppose un plénum de soufflage installé sous le parterre. Quant aux fumées, elles doivent pouvoir être évacuées en tout points de la salle (baignoires, balcons, coupoles) sans porter atteinte aux décorations d’origine qui sont protégées par l’inscription à l’inventaire des Monuments Historiques.

« Inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1969, restauré une première fois dans la foulée, le théâtre de La Coupe d’Or se devait de faire peau neuve pour continuer à remplir ses missions. Sa restauration a dû répondre à un dilemme : le moderniser pour assurer une continuité d’usage sans trahir sa valeur patrimoniale. C’est ce défi qu’à du relever l’auteur du projet, Thierry Algrin, architecte en chef des monuments historiques.

Le programme de travaux qu’il a défini visait avant tout à mettre l’édifice aux normes de sécurité et d’accessibilité actuelles et à atteindre une exigence de confort pour le public, le personnel et les artistes. Pour y parvenir, l’ensemble des sols du rez-de-chaussée a dû être mis au même niveau de la rue de la République (entrée du public) à la rue Pierre Loti (accès technique), ce qui a nécessité de lourds travaux d’infrastructure.

L’ensemble du fonctionnement et des circulations a dû être repensé. Redessinés, les escaliers d’honneur possèdent désormais quatre volées desservant le premier balcon ainsi que le vestibule du premier étage , placé aujourd’hui au même niveau que le foyer. Un ascenseur a été créé et un escalier secondaire a été aménagé dans chaque angle de la salle de spectacle. Pour s’adapter aux nouvelles exigences, l’avant-scène (ou proscenium) a été transformée en espace multifonctionnel. Amovible et motorisée, elle peut faire office de fosse d’orchestre (en position basse), devenir un prolongement du plateau de scène ou s’effacer au profit de fauteuils supplémentaires (en position haute).

Le déplacement des décors et des accessoires a été facilité par les travaux de remises à niveau. Les éléments nécessaires à la sécurité du public ont été judicieusement dissimulés.

Cette campagne de travaux a permis de découvrir la réelle histoire architecturale du théâtre, d’où le choix de redonner à la salle de spectacles reconstruite sous Napoléon III ses teintes initiales - avec la prédominance du rouge pompéien - ainsi qu’à d’autres espaces fondamentaux, tels le foyer ou la façade principale.

(texte rédigé par le Service du Patrimoine de la ville de Rochefort).

La rénovation

La rénovation
La rénovation
Abonnez-vous
à notre newsletter
Abonnez-vous
Veuillez indiquer une adresse email valide
Nous avons bien pris en compte votre demande